Objectif de ce chapitre : observer les différents mouvements de population qui agitent la France durant la période estivale, repérer la manière dont ils influencent les dynamiques territoriales afin d’engager une réflexion sur l’aménagement et la gestion des territoires.
1) Quels déplacements ? Vers quelles destinations ?
La grande majorité des déplacements a lieu en période estivale (= l'été). On se déplace vers les espaces attractifs par leur climat, l'histoire, le dynamisme local, etc.
Les façades Atlantique et Méditerranéenne attirent beaucoup de touristes. On assiste donc à une littoralisation des déplacements (ils se font vers le littoral).
Le déplacement vers un climat clément se fait en général vers le sud. On appelle ce phénomène d’attrait naturel l'héliotropisme (de Hélios, le dieu du soleil dans la mythologie grecque). Il est amplifié par le développement de nombreux nouveaux équipements de qualité attirant des populations permanentes, depuis les années 1970.
Les espaces qui n'attirent pas de nouvelles populations sont appelés espaces répulsifs.
2) Conséquences
Les conséquences de ces migrations estivales sont visibles sur le long terme. En effet, ces déplacements modifient l’économie locale, puis nationale. Il faut prendre en compte, pour un espace donné, la plus ou moins forte saisonnalité de la fréquentation touristique, l’écart entre population résidente et population présente, l’activité économique induite par le tourisme, les équipements à calibrer en fonction de la population maximale pouvant être présente à un moment donné sur le territoire. Ainsi, à Damgan (Morbihan, 56) la population peut passer de 1500 à 35000 habitants selon la saison (article du Télégramme à ce sujet). Force est de constater qu'il existe une grande diversité des situations et que les territoires possèdent une attractivité inégale.
"L'embourgeoisement" ou gentrification est une autre conséquence observée sur une partie du littoral. La gentrification (anglicisme créé à partir de gentry, « petite noblesse ») est un phénomène par lequel des arrivants aisés s'approprient un espace initialement occupé par des habitants moins favorisés, transformant ainsi le profil économique et social du territoire. Dans ce cas, le coût de la vie augmente ainsi que l'immobilier, excluant alors les moins riches. Par exemple, les 6e, 7e, 8e, 16e et 17e arrondissements de Paris (autrement dit le nord ouest de la ville) connaissent ce phénomène de gentrification.
Pour aller plus loin :
- Une fiche sur la population française un peu datée et une autre plus récente (chiffres de 2016).
- Un article (plutôt technique mais qui contient une carte accessible) sur la gentrification à Paris.
Vous devez vous aider du cours et avez le droit de faire des recherches sur Internet. Cliquez sur ce lien pour accéder aux exercices.
Autre exemple de sujet (session 2012).
