1) La chute du mur de Berlin : 1989
L’érection du mur de Berlin a lieu en 1961. Sa chute en novembre 1989 revêt plusieurs dimensions. Berlin, la ville coupée en deux retrouve son unité en même temps que l’Allemagne. Le pays avait été divisé à la suite de la Seconde guerre mondiale et était un enjeu majeur de la guerre froide. La réunification n’a pas été facile entre la RDA (République Démocratique Allemande, à l'Est) et la RFA (République Fédérale d'Allemagne, à l'ouest). Carte RFA/RDA
L’Europe est elle-même réunifiée avec la nouvelle Allemagne. On ne peut nier le poids de l’Allemagne réunifiée dans la communauté européenne. Le rattrapage économique de l’ex-Allemagne de l’Est s'est trouvé accéléré par l'intégration de cette région à l'union européenne. La chute du mur s'inscrit dans un mouvement plus large d’émancipation des pays du bloc communiste et d’effondrement du modèle soviétique. En Pologne, le syndicat Solidarnosc arrive au pouvoir. La Roumanie chasse les époux Ceausescu du pouvoir et ils sont exécutés. Le principal opposant au régime communiste, Vaclav Havel, devient président de la République en Tchécoslovaquie.
Le monde bipolaire n'est plus.
2) Les Etats-Unis ; les gendarmes du monde ?
C'est le triomphe de la démocratie libérale, du modèle capitaliste, du bloc ouest. Les Etats-Unis deviennent donc la grande puissance mondiale. La recherche d’un nouvel équilibre se traduit alors dans l’expression « nouvel ordre mondial ». En 1991, la première guerre du Golfe menée par George H. Bush sous mandat de l’ONU semble dessiner une organisation du monde sous domination américaine exclusive. Mais les nombreux conflits et crises (dans les Balkans, en Afrique, au Proche et Moyen-Orient, en Asie) marqués par deux génocides (Rwanda, Srebrenica), l’apparition de nouvelles menaces collectives (prolifération nucléaire, terrorisme) sont autant de facteurs de déstabilisation.
3) Le 11 septembre 2001 : vers un monde multipolaire, un nouveau désordre mondial
Les évènements du 11 septembre revêtent plusieurs dimensions :
- Une dimension géopolitique : les États-Unis sont attaqués au cœur de leur territoire, par un ennemi qui n’est pas un État, mais un réseau terroriste. Ces événements inaugurent une nouvelle forme d’agression fondée sur la violence. L’administration américaine riposte en déclenchant la « guerre contre le terrorisme » (Afghanistan 2001, Irak 2003).
- Une dimension symbolique : ce sont les lieux du pouvoir étatsunien qui sont visés par Al-Qaïda : économique, commercial et financier avec le World Trade Center ; politique avec la Maison Blanche (attentat avorté par la révolte des passagers du vol UA 93) ; militaire avec le Pentagone.
- Une dimension médiatique : la diffusion planétaire de l’événement, la force des images transmises en direct et regardées en temps réel par des millions de téléspectateurs, ont eu un formidable effet amplificateur. On peut se demander quelle a été l’instrumentalisation des médias par les acteurs de l’événement, la place donnée au spectateur et au témoin de l’événement.
Vocabulaire :
Génocide : extermination systématique d'un groupe humain national, ethnique, racial ou religieux.
Guerre froide : (1945 à 1989) période pendant laquelle deux superpuissances s'opposent : les Etats-Unis et l'URSS.
Islamisme : Mouvement regroupant les courants les plus radicaux de l'islam, qui veulent faire de celui-ci, non plus essentiellement une religion, mais une véritable idéologie politique par l'application rigoureuse de la charia et la création d'États islamiques intransigeants. (définition du Larousse)
Terrorisme : Ensemble d'actes de violence (attentats, prises d'otages, etc.) commis par une organisation pour créer un climat d'insécurité, pour exercer un chantage sur un gouvernement, pour satisfaire une haine à l'égard d'une communauté, d'un pays, d'un système. (définition du Larousse)
Pour aller plus loin :
- Un site tourné vers l'histoire de l'Allemagne
Exercices pour vous entraîner à l'épreuve :
- sujet nouvelle calédonie 2012 : Ch 4 sujet bac pro 2012
- sujet ultramarin 2012
