Chapitre 1 : Les sociétés face aux risques

Les groupes humains (= sociétés) sont inégalement répartis sur Terre :

Les grands foyers de peuplement de la planète se situent en Asie (du sud, de l’est et du sud est) = 60 % de la population mondiale y vit ; Europe ; Golfe de guinée (= Afrique, centre ouest), Littoral de l’Amérique du sud est, Littoral de l’Amérique du nord est. Les littoraux hébergent à eux seuls 60 % de la population mondiale.

Quels sont les climats des régions les plus peuplées de la planète ?

- Le climat tropical humide
- Les climats tempérés (continental, océanique et méditerranéen) regroupent les trois principaux foyers de peuplement (Asie orientale, monde indien et Méditerranée-Europe) et plusieurs foyers secondaires en Amérique (façade atlantique du nord-est, région des grands lacs, sud-est brésilien) et en Afrique subsaharienne (golfe de Guinée et Nigeria).
Cependant, le climat n’est pas déterminant car même dans les climats extrêmes (polaire ou aride) l’homme s’établit tout de même.

 

Le relief peut apporter d’autres éléments explicatifs. De hautes montagnes tempérées comme les Alpes sont généralement peu peuplées mais des chaînes tropicales comme les Andes présentent une densité de population élevée. Les hommes se sont généralement installés dans les plaines, dans les vallées (le long des fleuves comme le Nil) et sur les littoraux (Asie de l’Est), à proximité des ressources.

 

Ressources = « réalité entrant dans le processus de production et incorporé dans le résultat final de cette production » (dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés, Belin 2003). Il n’y a donc pas de production sans ressources et pas de ressources sans production.

 

Milieu géographique (ou environnement) = ensemble des éléments physiques (relief, climat, végétation) plus ou moins transformés par les aménagements humains.  Les milieux géographiques résultent donc des interactions entre des données physiques et les actions des sociétés dans un espace donné. 

 

Définitions importantes du chapitre :

Aléa : C'est un phénomène naturel, industriel ou technologique, potentiellement dangereux et imprévisible.

Enjeu : Il s'agit des personnes, infrastructures ou ressources = ce qui craint l'aléa.

Risque : C'est la probabilité qu'un aléa se réalise et touche/frappe des enjeux. (Attention : si une tempête se produit au milieu d'un désert sans toucher d'enjeu alors elle ne présente aucun risque).

Vulnérabilité : l’ensemble des points faibles d’une société face aux risques.

Catastrophe : Le risque est réalisé et il touche une population nombreuse.

Résilience : Capacité d’une société à se relever d’une catastrophe.

Prévision : Surveiller, détecter les aléas, analyser les risques, planifier les secours.

Prévention : Ensemble des moyens visant à empêcher ou à limiter une catastrophe. Sensibiliser les populations, prendre en compte des aléas dans l’aménagement.
La culture du risque fait partie des éléments de la prévention.

Changement global : c’est l’ensemble des modifications majeures engendrées tant par les activités humaines que par les facteurs naturels.

 

Etudes de cas : Des sociétés inégalement vulnérables face aux risques :

1er cas : Le Tsunami du 26 décembre 2004 en Asie du Sud est.
Aléa : il s’agit d’un aléa géologique: la probabilité que les plaques tectoniques (indo-australienne et eurasienne) se percutent, se soulèvent (= séisme : tremblement de terre) sous la mer, provoquant un raz de marée (= tsunami).
Enjeux : Les villes littorales de l’océan Indien, leurs habitants et infrastructures. L’Asie = 60 % de la population mondiale. Les littoraux = 60 % de la population mondiale.

Risque : probable submersion des plus grands foyers de peuplement du monde par un tsunami.
Bilan : une catastrophe naturelle :
Un tremblement de terre puissant (magnitude dépassant 9 sur l’échelle de Richter) a lieu le 26 décembre 2004 sous la mer, soulève des vagues de 30 mètres de haut qui submergent les villes du littoral de 15 pays : Indonésie, Sri Lanka, Thaïlande, Inde, etc., jusqu’en Somalie (continent africain). Le séisme proprement dit a été ressenti dans plusieurs pays de la région, dont les îles Maldives, le Sri Lanka, l'Inde, le Bangladesh, la Birmanie, la Thaïlande, la Malaisie et Singapour.Victimes : au moins 250 000 personnes ; certains pays n’ont pas pu fournir de chiffres (ex : la Somalie). Dégâts matériels : plus de 10 milliards d’euros. Facteurs aggravants pour les populations : peu ont les moyens de payer une assurance et lorsque c’est le cas les contrats excluent le risque sismique. Les sociétés touchées sont très vulnérables: Elles n’ont aucun moyen de se protéger des séismes et des tsunamis. Dans le monde, plus de 80% des victimes humaines habitent un pays en développement. La pauvreté accroît la vulnérabilité.

Ce qui a aidé la résilience dans notre cas :
- Accroissement naturel/ démographique fort dans ces pays
- Aide internationale pour les secours, les soins, la reconstruction.
Quelle prévision possible ? Ce qui permet de surveiller l’activité tectonique : sismographe.
Quelle prévention possible ?
- Sensibiliser les populations = créer une culture du risque,
- Prendre en compte des aléas dans l’aménagement. Ne pas construire trop près des côtes, en basse altitude. Construire des digues. Replanter des mangroves. Construire des bâtiments aux normes parasismiques et sur pilotis. Les sociétés sont obligées de s’adapter face au Changement global.