L’EUROPE BOULEVERSEE PAR LA REVOLUTION FRANCAISE (1789-1815)
Introduction :
Qu’est-ce que l’Europe au XVIIIe siècle ? carte
Importance des monarchies/ Europe des monarchies ; il n'y a :
- Pas d’Italie
- Pas d’Allemagne
- Empire Ottoman dans Balkans
Moins d’états que l’Europe actuelle.
La Révolution française ?
Mots-clef : Violence ; Changement brutal/radical ; Propre à la France mais va se propager à l’Europe
Chronologie : 1789-1815
5 mai 1789 = réunion des Etats Généraux
20 juin 1789 = jeu de Paume
14 juillet 1789 = prise de la Bastille
18 juin 1815 = défaite de Waterloo
18 sept 1814 au 9 juin 1815 = congrès de Vienne
22 juin 1815 = abdication de Napoléon 1
En 1789, Louis XVI refuse l’abolition de la monarchie absolue de droit divin, le 20 juin les députés de l’AN promettent de doter le royaume d’une Constitution. La monarchie s’effondre en 1792 pour laisser place à la République.
En quoi la période de la Révolution française et de l’Empire (1789-1815) marque-t-elle une rupture majeure dans l’histoire politique et sociale de la France et de l’Europe ?
I – Le 10 Aout 1792 : la fin de la monarchie
En quoi cette journée marque-t-elle un tournant pendant la Révolution ?
Une journée révolutionnaire
Vidéo de 10 mn, extrait de « la Révolution française, les années lumières » R. Enrico
Quoi ? Une insurrection populaire dirigée contre le roi : les Tuileries sont envahies et les gardes massacrés
Quand ? Le matin du 10 août 1792
Où ? Le Palais des Tuileries : résidence du roi depuis octobre 1791 ; La salle du Manège = lieu de réunion de l ’Assemblée = le cœur du pouvoir politique
Qui ? Le peuple de Paris : homme, femmes et enfants ; les sans-culotte ; les sections parisiennes ; Le roi et sa famille ; La garde nationale ; Les députés de l’Assemblée nationale ; Les gardes suisses (environ 800 présents aux Tuileries)
Causes ? La France en guerre contre les monarchies européennes ; Des milliers de fédérés rassemblés autour de Paris ; Une grande méfiance face au roi ; la volonté de chasser le roi, de le faire abdiquer
Conséquences ? Passage d’une monarchie absolue de droit divin à une monarchie constitutionnelle.
Point de départ = états généraux qui se transforment en AN constituante à l’issue du serment du jeu de paume = souveraineté populaire
Menaces intérieures :
Révoltes des monarchistes qui veulent un retour à la monarchie absolue
Perte de confiance dans le Roi = fuite à Varennes
Agitation des sans-culottes qui veulent aller plus loin dans la Révolution et tendre vers plus d’égalité
Menaces extérieures :
La déclaration de guerre et un régime menacé d’invasion militaire
Fuite des émigrés
Menace de Brunswick = si les parisiens s’en prennent à la famille royale = bain de sang
Menaces économiques :
Inflation, augmentation des prix
Forte augmentation des prix du blé entre 1992 et 1993 = agitation sociale
Complétez le schéma à l’aide de vos réponses.
Cette journée du 10 août 1792 marque la fin de la monarchie en France et l’avènement d’une nouvelle forme de régime = la République.
La Convention les 21 et 22 septembre 1793 déclare à l’unanimité par décret que la royauté est abolie en France.
II – La mise en place de la première République
Valeurs et principes :
- Souveraineté nationale
- Existence de droits naturels de l’homme,
- Égalité devant la loi,
- Liberté d’expression,
- Droit à l’éducation
Intégration des principes dans le fonctionnement :
La nation française reprend des valeurs qu’elle estime universalistes : liberté, égalité, fraternité, unité et indivisibilité de la nation. Ces valeurs doivent être diffusées partout dans l’Europe des rois. La Constitution intègre l’égalité des droits des citoyens (mais exclut les femmes de la citoyenneté) ainsi que la possibilité de voter librement pour le député de son choix.
Quels sont les symboles de la République ?
- Le bonnet phrygien porté par les sans‑culottes parisiens,
- La cocarde tricolore, le coq représentant la vigilance
- Les drapeaux français
- Ce qui deviendra la devise nationale : « Liberté, égalité, fraternité ».
Il est à noter que la plupart de ces symboles ne deviennent symboles officiels qu’au XIXe siècle (1830 pour le coq, sous la IIIe République de manière définitive pour la devise).
Une première expérience républicaine douloureuse :
La première République succède à la monarchie constitutionnelle. Elle doit faire face aux armées vendéennes et aux chouans à l’intérieur qui soutiennent la cause royaliste. Pour défendre le pays contre une invasion des monarchies européennes coalisées elle lève 300 000 hommes. Le comité de salut public, dirigé par Robespierre, installe la terreur en France. Les suspects sont arrêtés et exécutés, les principes de 1789 sont suspendus.
En 1793 la situation s’améliore, la terreur est devenue inutile, ses défenseurs sont exécutés.
Comment Napoléon met-il fin à la République ?
Les 8 et 9 novembre 1799, le Général Bonaparte s’empare du pouvoir, met fin à la République et installe un nouveau régime, le Consulat. Le 2 décembre 1804 il devient empereur. C’est le début de l’Empire : Bonaparte s’appuie sur l’héritage révolutionnaire pour assoir son pouvoir et dominer l’Europe.
III – la Révolution en Europe
Comment les pays européens ont-ils été touchés par la Révolution française et pourquoi s’y sont-ils opposés ?
L’Empire et la diffusion de certains principes de la Révolution
Napoléon cherche à dominer l’Europe et s’est lancé dans une politique de conquête, d’extension de son territoire en Europe continentale. Une domination territoriale : des territoires sont annexés à la France (nord de l’Italie, Belgique, Pays-Bas), l’Empire français compte 130 départements à son apogée en 1812. Les pays vaincus doivent se soumettre ou avoir à leur tête un membre de la famille de Bonaparte ou un de ses proches. Il nomme ainsi des membres de sa famille ou des proches (ex : le maréchal Murat est nommé roi de Naples ; il est aussi marié avec Caroline Bonaparte, sœur de l’Empereur). Dans les pays dépendants ou alliés, Napoléon impose le Code civil ou des législations qui s’en inspirent (ex : Westphalie). Les idées de la Révolution peuvent ainsi se diffuser. Des conquêtes qui reposent sur la présence militaire française, un outil essentiel du maintien de l’ordre mais qui provoque également des réactions de rejets : partout la résistance à l’impérialisme napoléonien renforce le sentiment national (cf tableau de Goya).
Selon Napoléon, en quoi la domination française est-elle positive pour les peuples européens ? Pourquoi Madame de Staël regrette-t-elle cette domination ?
Pour Napoléon la domination apporte l’égalité entre les personnes ainsi que la liberté. Pour Mme de Staël, Napoléon ne poursuit qu’un seul but : une domination personnelle.
Les adversaires de la France sont-ils nombreux à partir de 1812 ? Quelle défaite napoléonienne marque la fin de l’hégémonie de la France sur l’Europe ?
Les adversaires sont nombreux :
- Royaume Unis, Royaume du Portugal, royaume de Sardaigne et royaume de Sicile = états ennemis
- De nouveaux ennemis en 1812 : empire Russe, Royaume de Suède, royaume de Prusse
La défaite de Waterloo met fin à la domination napoléonienne.
L’expansion de l’empire contribue à diffuser de nouveaux principes politiques et administratifs hérités de la Révolution française en Europe. L’impérialisme napoléonien renforce aussi le sentiment national dans les territoires occupés ou soumis à l’influence française. L’échec de la campagne de Russie aboutit à l’effondrement de l’Empire et à la défaite de Waterloo.
La France et l’Europe en 1815 :
Quelles sont les conséquences de la bataille de Waterloo pour la France et pour l’Europe ?
La carte de l’Europe est profondément transformée. La France perd toutes ses conquêtes : elle revient à ses limites de 1791. La nouvelle Europe consacre, par des gains territoriaux, la victoire des ennemis de Napoléon : empire Russe, empire austro-hongrois, royaume de Prusse.
Peut-on parler d’un retour de l’Ancien Régime en Europe ?
La monarchie est restaurée en France : en 1815, le frère de Louis XVI = Louis XVIII devient roi de France. Les principales puissances victorieuses sont des monarchies absolues (Sainte‑Alliance), mais ce n’est pourtant pas un retour à l’Ancien Régime. La France, comme d’autres pays du nord‑ouest de l’Europe, le Royaume‑Uni notamment, est en effet une monarchie constitutionnelle. Les pouvoirs du roi y sont encadrés par une constitution (ou charte).
Conclusion :
En quoi la période de la Révolution française et de l’Empire (1789-1815) marque une rupture majeure dans l’histoire politique et sociale de la France et de l’Europe ?
Le congrès de Vienne tente de reconstruire l’Europe ravagée par les guerres révolutionnaires et napoléoniennes. Les principes monarchiques semblent triompher : partout les rois retrouvent leur trône et forment la Sainte Alliance. Mais le retour à l’ancien régime n’est pas possible car les idées de 1789 restent profondément ancrées dans les esprits : liberté d’expression, liberté religieuse, égalité devant la Loi, souveraineté de la nation. De plus, ce retour à l’ordre ancien étouffe les aspirations libérales et nationales. Ce sera la cause de la montée des nationalismes qui marquera l’histoire du XIXe siècle.
