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Les grands auteurs des XVIe et XVIIe siècles

Les grands auteurs des XVIe et XVIIe siècles

Objectifs et compétences du BTS :
- créer une culture commune chez des étudiants arrivant d’horizons scolaires variés ;
- développer la curiosité des étudiants dans le sens d’une culture générale ouverte sur les problèmes du monde contemporain (questions de société, de politique, d’éthique, d’esthétique) ;
- développer le sens de la réflexion (précision des informations et des arguments, respect de la pensée d’autrui, formation à l’expression d’un jugement personnel) en proposant des textes et documents de qualité en accord avec les compétences de lecture du public concerné.

 

Etape 1 : travaux de recherches en petits groupes (choisissez parmi les thèmes suivants) :

a/ Rabelais, le représentant de la Renaissance française

b/ Montaigne, un homme comme les autres ?

c/ La Fontaine, Boileau ou Madame de la Lafayette (au choix), plaire et instruire

d/ La violence chez Racine ou Corneille ; l'humour chez Molière

e/ Saint-Simon, critique de son époque

 

CAPACITÉ B
S’informer - se documenter

Compétences caractéristiques
Être capable de :
1. Rechercher, c’est-à-dire :
1.1 Maîtriser les outils et les techniques documentaires usuels.
1.2 Établir une problématique de la recherche envisagée.
1.3 Réduire un axe de recherche à des notions et à des mots-clés.
1.4 Fixer l’ordre des opérations documentaires.
2. Trier et traiter, c’est-à-dire :
2.1 Identifier le support de l’information et en apprécier la pertinence.
2.2 Repérer une information dans un ensemble organisé ou non.
2.3 Sélectionner, selon un ou plusieurs critères, une information, une documentation.
2.4 Analyser, classer, ordonner informations et documents en fonction d’objectifs explicités.
2.5 Relativiser les informations en fonction de leur environnement (contextes et connotations).
2.6 Préparer une conclusion.

 

Etape 2 : présentations des auteurs devant le groupe à l’aide d’un diaporama (restitution orale)

Contraintes à respecter :

·        Le diaporama ne dépasse pas 10 diapositives

·        L’exposé oral fait circuler la parole entre tous les membres du groupe qui a préparé la présentation

·        Le contenu est structuré (suivant un plan)

·        La parole est continue et fluide pendant 10 à 20 minutes.

·        Un temps de questions (venant de l’assemblée) est prévu à l’issue de la présentation.

Compétences du BTS travaillées :

CAPACITÉ A
Communiquer oralement

Être capable de :
1. Connaître et respecter les conditions préalables et indispensables à toute communication orale (attention, écoute, disponibilité...).
2. Mémoriser et restituer par oral un message écrit ou oral.
3. Reformuler un message oral.
4. Se fixer un ou des objectifs (informer, expliquer, justifier, réfuter, convaincre, persuader) et le (ou les) faire connaître.
5. Choisir, ordonner, structurer les éléments de son propre message.
6. Produire un message oral :
- en fonction d’une situation de communication donnée ;
- en respectant le sujet, les données du problème, le ou les objectifs fixés ;
- en tenant compte du destinataire.
7. Recentrer le sujet de discussion ou le thème d’un débat.

 

Etape 3 : restitution écrite

Ces nouvelles connaissances seront réutilisées par la suite comme socle commun pour les travaux écrits individuels, notamment les entraînements à l’écriture personnelle.

Compétences :

TECHNIQUE ß
La langue à l’écrit

Compétences caractéristiques
1. Rédiger un message lisible (graphie, ponctuation, mise en page).
2. Respecter le code linguistique écrit (morphologie, orthographe lexicale et grammaticale, syntaxe).
3. Respecter la logique d’un texte écrit (connecteurs, marques de chronologie, reprises anaphoriques).
4. Prendre en compte la situation d’écriture (niveau de langue, précision lexicale).

 

Sujet d’entraînement à l’écriture personnelle du BTS

Selon vous, les œuvres anciennes appartiennent-elles seulement au passé ou permettent-elles de s’interroger sur le rapport de l’Homme au monde de façon intemporelle ?

[Introduction] [Accroche] André Malraux affirmait que l’art « est le plus court chemin de l’homme à l’homme ». [Problématique] Nous pouvons nous demander si les œuvres anciennes appartiennent seulement au passé ou si elles permettent de s’interroger sur le rapport de l’Homme au monde de façon intemporelle. [Plan] Dans un premier temps, nous nous interrogerons sur la valeur des créations artistiques datées et dans un second temps, sur l’intérêt qu’elles offrent pour questionner le rapport de l’humanité à son environnement, à son histoire et à autrui.

[I/ Les œuvres anciennes appartiennent-elles seulement au passé ? En réalité, non] Les textes les plus anciens que nous apprenons à découvrir à l’école primaire sont généralement les mythes. Le mot vient du grec « mythos » qui signifie « récit » et désigne d'abord une histoire ayant pour but d'expliquer les mystères du monde, ses origines, ses valeurs, son sens, de situer les relations entre les hommes et les dieux, ce que l’on nomme les mythes étiologiques. Plus largement, le mythe donne une image simplifiée partagée par un groupe au sujet d'une personne, d'un objet ou d'un fait. Tous les grands auteurs de la littérature française et nombre d’artistes s’en inspirent dans leurs travaux, soit par des références évidentes, soit par une intertextualité discrète.

De prime abord, les mythes, comme les Essais de Montaigne semblent appartenir surtout au passé. En effet, ils sont l'œuvre de poètes anciens, grecs et romains en tête. L’on pense en particulier à Ovide et ses Métamorphoses, Homère avec L'Iliade et l'Odyssée, pour ne citer qu’eux. Le thème de leurs poèmes nous semble parfois complètement obsolète puisqu’ils mettent en scène les dieux de l'Antiquité et cherchent à expliquer des phénomènes que la science sait aujourd'hui déchiffrer. Les mythes étiologiques n'ont aujourd'hui plus lieu d'être.

Toutefois, les « vieux » récits peuvent trouver une deuxième jeunesse. Effectivement, réécrits et relus par les auteurs des siècles suivants, ils sont redécouverts par un nouveau public susceptible de les affectionner. Ainsi, Albert Camus redonne vie à Caligula dans sa pièce éponyme. Ressuscitant un dictateur de l'Antiquité, il fait référence aux despotes contemporains, comme les grands dramaturges du classicisme se servent des tragédies pour éclairer la monarchie absolue du Grand Siècle. Les écrivains s’inspirent parfois des travaux anciens pour inventer des personnages très novateurs, à l’image de La Fontaine s’appuyant sur les fables d’Esope.

Au fond, les mythes sont toujours d'actualité. Les sociétés modernes créent leurs propres mythes : Batman, Spiderman, etc., car les hommes ont besoin des mythes pour comprendre et expliquer le monde qui les entoure, pour l’enchanter et se l’approprier. Les œuvres des anciens véhiculent des valeurs que nous faisons encore nôtres et des sentiments qui seront toujours d'actualité. La chute d'Icare représente la fougue des jeunes gens et du danger qu'elle représente en opposition à la sagesse des anciens. De même, l'amour s'est de tout temps trouvé au cœur des histoires de nombre de romans, à l’image de La Princesse de Clèves de Madame de La Fayette, et constitue aujourd’hui un poncif incontournable de nombreuses séries télévisées.

[Transition] Finalement, les œuvres anciennes évoquent des sentiments que nous continuons d’éprouver, des questionnements qui nous taraudent encore de nos jours. Mais en quoi la contemplation de créations artistiques permet-elle toujours de s’interroger sur le rapport de l’Homme au monde ?

[II/ En quoi la lecture d'œuvres permet-elle toujours de s'interroger sur le rapport de l'Homme au monde ?] Tout d’abord, l’art révèle un intérêt particulier. L’émerveillement de l’artiste devant son sujet, son environnement permet déjà d’appréhender son rapport au monde. Les paysages de Léonard de Vinci ne constituent pas le véritable thème de ses tableaux, a contrario des personnages, réels portraits ou sujets fictifs. L’humanisme, en plaçant l’Homme au centre des réflexions, se focalise nécessairement sur les interactions qu’il vit. Il permet de ce fait la naissance du personnage romanesque comme Pantagruel ou Panurge que l’on suit au cours de milliers de pages sous la plume de Rabelais.

En outre, la remise en question qui transparaît dans nombre d’œuvres permet d’accéder à un type de rapport plus conflictuel, aux tensions visibles à l’auteur. Ainsi, La Fontaine, en fustigeant l’arbitraire royal dans « Le Loup et l’Agneau » et les courtisans dans « Le Corbeau et le Renard », dépeint-il le fonctionnement du Grand Siècle et les travers de la société, tout comme Rabelais et Molière tournent le clergé en dérision par des satires à l’humour caustique. De même, la critique de la société de consommation fait l’objet de beaucoup de travaux :
La complainte du progrès de Boris Vian, Campbell's Soup Cans d'Andy Warhol, fondateur du Pop Art, Supermarket Lady de l’hyperréaliste Duane Hanson, et bien d’autres encore. Le mouvement littéraire de l’absurde souligne ce qui est contraire à la raison, au sens commun, insensé. Boris Vian crée un univers insolite par une accumulation, une énumération et par l'utilisation d'expressions absurdes, mimant ainsi l'attitude du consommateur entassant des biens et faisant parfois des achats inutiles. Pour lui, société de consommation rime avec culture du superflu.

La chanson semble de nos jours une arme privilégiée pour dénoncer les travers de la mondialisation et des inégalités socio-spatiales, ce qu’a bien compris Tiken Jah Fakoly par exemple. Plus largement diffusé et connu que l'écrit, considéré aujourd'hui hermétique et désuet par une partie de la population, le meduim musical prolonge le travail que les Lumières ont initié dans la presse. La mélodie vient nuancer ou renforcer certains effets créés par le texte. Les mouvements altermondialistes et fortement identitaires s’en saisissent volontiers car ils en comprennent l’intérêt : jouer de la musique bretonne ou du reggae représentent aujourd’hui des gestes connotés politiquement.

[Transition] Ainsi, le travail artistique ne se comprend que dans son contexte, car il exprime nécessairement les tourments et les beautés d’une époque, d’un lieu précis. Il semble que le propre du geste créatif réside dans le besoin d’un humain de questionner voire de révéler son rapport au monde qui l’entoure. L’accueil réservé à son talent semble procéder de la même démarche.

[Conclusion]

En définitive, aucune œuvre artistique ne peut s’extraire complètement de son temps sans perdre tout son sens. Pourtant, en tant que travail de et pour les Hommes, elle témoigne de sentiments et de questionnements qui traversent les siècles, c’est pourquoi les textes et les tableaux d’auteurs parfois très éloignés de nous temporellement ou géographiquement continuent à nous sembler d’actualité, d’où la phrase de Victor Hugo : « En art point de frontières ».

 

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