Dissertation

Méthode de la dissertation 

Méthodologie de la dissertation

Au brouillon 

Analyser le sujet  = Trouver les mots importants, les définir, comprendre les enjeux.

Sujet 1 : Le rire et l’éducation. 

Rire : traduit un sentiment de gaité. 

Education : Art de former une personne, spécialement un enfant ou un adolescent, en développant ses qualités physiques, intellectuelles et morales, de façon à lui permettre d'affronter sa vie personnelle et sociale avec une personnalité suffisamment épanouie ; p. méton., moyens mis en œuvre pour assurer cette formation. (source CNRTL). 

 

Sujet 2 : Le rire, destructeur et créateur. 

Destructeur : C’est ce qui détruit, anéantit, brise. Le mot est connoté négativement ; il renvoie au mal. 

Créateur : Le mot créateur renvoie à Dieu, considéré comme ayant tiré du néant l'univers, notre monde ainsi que l'homme et les êtres qui le peuplent. Puis, par extension, toute innovation, toute création artistique y sont comparées. 

Et : conjonction de coordination qui peut avoir un rôle d’addition (lie les deux mots) ou d’opposition. 

 

Sujet 3 : L’humour humaniste. 

Humour : quelque chose qui provoque le rire ; comique de plusieurs sortes 

Humaniste : mouvement artistique, culturel, littéraire ; s’inspire des textes antiques ; s’intéresse à l’Homme. 

 

Sujet 4 : Le rire, chez Rabelais, est amusement. 

Chez = dans ses œuvres. 

Amusement : divertissement, plaisir ; antonyme potentiel de sérieux ou grave. 

 

Formuler une problématique = Quel est le problème ? 

Sujet 1 : Le rire peut-il aider à l’éducation ? 

Le rire et l’éducation sont-ils compatibles ?  

(Attention aux questions fermées !!!) 

Comment Rabelais parvient-il à faire rire son lecteur tout en l’éduquant ? 

 

Sujet 2 : Le rire amène-t-il à la création ou à la destruction ? 

En quoi le rire est-il créateur et destructeur ? 

Le rire est-il toujours destructeur ? 

Le rire peut-il être destructeur ? 

 

Sujet 3 : Quel est le rôle de l’humour dans l’humanisme ? 

Comment le mouvement humaniste utilise-t-il l’humour ? 

 (Attention au risque de partir sur un plan descriptif/ catalogue). 

L’humour a-t-il une importance dans l’humanisme ? 

(Question fermée + plan difficile à construire). 

L’humanisme s’associe-t-il toujours avec l’humour ? 

 

Sujet 4 : Le rire, chez Rabelais, peut-il être sérieux ? 

(Dévoile la réponse) 

Le rire, chez Rabelais, est-il forcément une source d’amusement ? 

Le rire, chez Rabelais, n’est-il qu’amusement ? 

 

Savoir où l'on va = Construction du plan 

Toutes les parties du plan doivent répondre à la problématique. Au brouillon, je peux rédiger le titre de ma partie en une phrase affirmative. 

 

Sujet 1 :  

Le rire aide-t-il toujours l’éducation ? 

I/ Le rire peut perturber l’éducation 

Rire divertit donc éloigne du sujet étudié 

Rire déconcentre donc entrave l’apprentissage 

Rire en se moquant s’avère parfois destructeur 

II/ Le rire peut aider l’éducation 

Plus attractif, ludique 

Crée une complicité avec le professeur 

Fait référence à des lieux connus, des parties anatomiques précises, des auteurs célèbres, etc. 

 

Sujet 2 : Le rire amène-t-il à la création ou à la destruction ? 

Les formes qui font rire (= comique) : 

Comique de situation, de répétition, de geste(s), jeux de mots, comique léger = farce, bas corporel ; comique fin = ironie, références culturelles 

I/ Le rire peut être destructeur 

Moquerie : attaque directe, humour noir, textes satyriques 

Moquerie détournée, allégorique ou ironique 

Critiquer, détruire une thèse désuète pour créer une nouvelle philosophie 

II/ Mais le rire est aussi créateur 

Rire crée le bien-être 

Rire divertit 

Rire instruit le lecteur (références culturelles) 

 

Sujet 3 : L’humanisme s’associe-t-il toujours avec l’humour ? (les deux axes peuvent s’inverser si l’on considère que l’humour est le plus visible au premier abord) 

I/ L’humanisme peut s’associer avec l’humour 

L’humour attire le public 

Il aide l’humaniste à instruire 

Apporte une vision optimiste  

II/ Mais l’humanisme n’utilise pas nécessairement l’humour 

L'humour éloigne parfois de l’éducation recherchée par les humanistes 

Peut tromper le lecteur sur la compréhension d’un texte 

Les érudits humanistes sont très rigoureux pour leurs études  

 

Pour faire une bonne introduction : 

L'introduction contient une ou des phrase(s) d’accroche qui introdui(sen)t le sujet. Il peut s’agir d’une citation par exemple. Puis, la problématique. Enfin, l'annonce du plan  

Outils : Dans un premier temps/ dans un second temps/ troisième temps ; en premier lieu ; D’abord / ensuite / enfin ; verbes : étudier, se pencher sur, s’intéresser à, aborder, (dé)montrer, analyser (verbes interdits : voir, aller). 

Pour la phrase d’accroche, il faut penser aux guillemets s’il s’agit d’une citation et à rédiger. Ex : “Mieux est de rire que larmes écrire parce que rire est le propre de l’Homme” affirme Rabelais dans Gargantua. 

Il faut éviter les phrases avec “depuis des siècles”.  

Pour la problématique : soit je garde la forme de question, soit je la reformule. Attention si je commence par “nous nous demanderons si l’humanisme s’associe avec l’humour”. 

GRAMMAIRE  

Passer de la question à l’affirmation nécessite : 
- d’ôter le mot de question : quand, comment, pourquoi, etc. 
- d’ôter l’inversion sujet/verbe : est-il devient il est 
- de changer la ponctuation finale : ? devient . 

Avant de rédiger, je crée ma banque de synonymes/antonymes pour les mots importants du sujet.  

Rire = divertissement, humour, amusement, jeu, gaité, plaisanterie, badinage, moquerie, joie, hilarité, ricanement, raillerie, fustiger, enjouement. 

Contraire : sérieux, grave, tristesse, pleur, plainte, sanglot, larmoyant, tragique. 

 

Deux exemples d’introductions correctes : 

“Rompre l’os et sucer la substantifique moëlle, avec l’espoir de vous rendre sages et valeureux par ladite lecture” est l’objectif de Rabelais dans Gargantua publié en 1534-1535. Cela nous amène donc à nous demander : comment Rabelais parvient-il à faire rire son lecteur tout en l’éduquant ? En premier lieu, nous aborderons en quoi le rire perturbe l’éducation et en second lieu en quoi il l’aide souvent. 

 

“Mieux est de rire que de larmes écrire” affirme François Rabelais dans Gargantua. Cette hilarité n’est-elle qu’amusement dans son œuvre ? Dans un premier temps, nous nous intéresserons aux différentes formes de comique qui génèrent un plaisir de lecture. Dans un second temps, nous nous pencherons sur ses fonctions plus subtiles cachées sous le divertissement badin. 

 

Pour faire une conclusion : 

Que fait la conclusion ? Elle dresse un bilan en répondant à la question-problématique. Elle propose une ouverture : élargit le sujet, ouvre culturellement. Il peut s’agir d’une citation par exemple ou d’une comparaison avec une autre œuvre de votre culture personnelle. 

Pour faire une conclusion : 

Dresse un bilan en répondant à la question-problématique. 

Propose une ouverture : élargit le sujet, ouvre culturellement. Il peut s’agir d’une citation par exemple ou d’une comparaison avec une autre œuvre de votre culture personnelle. 

 

Interdit pour commencer une conclusion : pour conclure, en conclusion, en outre 

Attention, la conclusion ne reprend pas un résumé du contenu des sous-parties. 

Exemple de bonne ouverture : Comme dans l’œuvre de Voltaire, Candide, qui traite de la guerre et de l’esclavage en tournant en ridicule les savoirs de son époque. 

Exemple de bilan redondant à éviter : Le rire peut être destructeur, cependant il peut aussi être créateur. En effet, le rire est destructeur en se moquant et est créateur en créant le bien-être, le divertissement et l’instruction du lecteur. 

Amélioration possible : Le rire semble destructeur, surtout lors de railleries. Cependant, il crée le bien-être, le divertissement et instruit le lecteur.  

Réf de vieux : Charlie Chaplin fustige les mœurs de son temps tout en les caricaturant pour amuser et faire réfléchir son spectateur. 

Réf de jeune : Dans son film d’animation Nausicaa de la vallée du vent, Miyazaki critique l’usage que les humains font de la Terre tout en amusant son spectateur. 

 

Un exemple de conclusion correcte : 

En définitive, la gaité rabelaisienne ne cherche pas uniquement le divertissement du lecteur. En effet, elle cherche à l’instruire et à le questionner profondément. En ce sens, Gargantua rejoint Jacques le Fataliste et son maître de Denis Diderot car il lui permet d’aborder des questions politiques, religieuses et philosophiques tout en adoptant un ton léger.